Chaque jour que la vie nous met à disposition, il y a des nouvelles, des expériences à vivre qui sont plus où moins sympathiques. Les médias et la publicité installent des idées dans notre manière de penser, c’est un acquis dont les politiques et les entreprises profitent bien.
La répétition régulière permet d’installer des programmes de manière consciente ou inconsciente.
Si je chante : ‘On se lève tous pour…’ pour les plus de 40 ans, la suite se manifeste automatiquement parce qu’à cette époque, il y avait peu de chaînes de télévision et tout le monde entendait plusieurs fois par jour ce slogan.
Difficile à évacuer par la suite. C’est un programme bien caché parmi les millions que nous avons et qui se réveille automatiquement avec la musique.
C’est comme lorsqu’on apprend à faire du vélo, des connexions neuronales se font et entrainent des actions naturelles. Et même si l’on ne pratique pas pendant des années, il faut quelques minutes pour que les informations connectent tout le corps et que l’équilibre revienne.
La bonne nouvelle dans ces possibilités, c’est que nous pouvons formater notre cerveau avec des informations qui nous correspondent pour évoluer. L’esprit prend pour acquis ce qui se répète, surtout si c’est court et qu’il y a un son accordé.
Si l’on répète régulièrement plusieurs fois par jour comme un mantra : Je vais bien, tout va bien ! Même si ce n’est pas forcément en accord avec ce qu’on vit au début, notre esprit enregistre cette nouvelle information.
Les synapses font passer l’information, un courant se crée.
C’est un peu comme construire une autoroute neuronale qui va se baptiser : ‘Je vais bien, tout va bien…’ et si nous l’empruntons souvent en la répétant, elle devient une évidence.
Dans les années 94/95, en allant travailler en voiture, j’avais décidé qu’entre tel panneau et un autre 1 km plus loin sur une route toute droite, je serai toujours de bonne humeur quoi qu’il arrive !
A chaque début de trajet, je souriais, je pensais à de belles choses positives et je gardais le sourire jusqu’à l’autre point du trajet. 1 minute à peu près.
Je me forçais au début et je prenais ça comme un jeu qui changeait de l’ordinaire.
Cela a duré trois fois par semaine pendant plusieurs mois.
A la fin c’était devenu naturel, que je sois seule ou accompagnée, ce qui étonnait parfois.
J’ai quitté la région des Landes et je suis allée vivre en Guadeloupe à 7000 km de là. Deux ans plus tard, je suis revenue rendre visite à ma famille et j’ai du passer par cette route.
Instantanément, au premier panneau, j’ai souri sans le vouloir par mon mental, et je me suis sentie envahie par de la joie ! Comme si mon corps recevait une pluie chimique intérieure de bien-être.
La vue du panneau a déclenché une hormone de bonheur, certainement l’ocytocine.
Et le mieux… en 2022, malgré le fait que je revenais d’un enterrement en étant plutôt triste, je suis repassée par cette portion de route et la paix est arrivée ! J’ai remercié et de nombreux souvenirs heureux se sont manifestés.
Ce qui est créé pour la joie par la répétition consciente, peut l’être tout pareil pour la souffrance, pour une peur ou pour une superstition. Ce que l’on entretient continue de vivre.
Alors à chacune et chacun de créer en conscience de nouvelles habitudes et d’arrêter de nourrir celles qui ne sont pas les plus sympas. Car une route non empruntée disparait de son champ d’action même si elle existe pour d’autres.
Que le meilleur soit !
Joéliah
lettre 603
Image par 👀 Mabel Amber, who will one day